Les meilleures joueuses d’échecs du monde : Judit et Susan Polgar

D’origines hongroises, Judit et Susan Polgar sont tout d’abord le résultat d’une expérience pédagogique menée par leur père. Laszlo Polgar, sociologue de formation, voulait vérifier la théorie selon laquelle le génie n’était pas inné, mais construit. C’est pourquoi il a décidé de donner une formation spécialisée à ses filles pour qu’elles deviennent des as du jeu d’échecs. Quelques années seulement après le début de cette formation, son éducation rapporte ses fruits. À l’âge de 4 ans seulement, l’aînée, Susan Polgar, remporte son premier tournoi d’échecs. Sa petite sœur Judit, devient, quant à elle, championne du monde des mixtes moins de 12 ans en 1988.

Un palmarès sans égal pour les deux sœurs

Une chose est sûre. Avec 2 filles championnes mondiales de jeu d’échecs, la théorie de Laszlo Polgar est vérifiée. Tout d’abord, Susan Polgar a été sacrée championne du monde des moins de 16 ans à l’âge de 12 ans. Trois ans après, elle acquiert le titre de meilleure joueuse d’échecs au monde. Elle entame ainsi un grand pas en avant pour conforter la place des femmes dans le milieu des échecs. Elle insiste pour jouer contre les hommes et devient en 1992 la première joueuse à avoir gagné 3 types de championnats mondiaux.

Judit Polgar, de son côté, obtient le titre de grand maître international avec un Elo de 2 555 à 15 ans. Elle succède à sa sœur et obtient officiellement le titre 6 mois après. Par la même occasion, elle bat le record de précocité de Bobby Fischer. Elle sort vainqueur de plusieurs matchs face à de grosses pointures dans le domaine à l’instar de Boris Spassky. Elle sera toujours connue en tant que « championne du monde des échecs ».

Des parcours très inspirants

Susan a créé la fondation Susan Polgar et fait partie du mouvement « Chess for Peace ». Elle vit actuellement à New York et sert la World Chess Federation. Outre son palmarès aux échecs, elle est également une auteure reconnue avec 6 livres à son actif. De même, elle écrit pour quelques magazines occasionnellement.

Judit a tiré un trait sur les tournois internationaux depuis 2014. Elle a préféré se consacrer à la promotion de sa passion auprès des jeunes dans son pays natal. Par la même occasion, elle a récemment émis son opinion par rapport à la nouvelle série « Queen’s Gambit » ou Le jeu de la dame. Selon elle, la série est bien, mais ne suffit pas, car la promotion des échecs doit se faire partout étant donné qu’ils révèlent des outils pour la vie.